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Le robot tondeuse Robomow: ma chronique à Cap sur l’été

11 Sep

Le robot tondeuse Robomow: ma chronique à Cap sur l’été

Au cours de l’été 2013, à Cap sur l’été, en tant que collaboratrice techno officielle de l’émission, j’ai présenté parmi sur les robots. Voici un complément d’information sur le robot-tondeuse Robomow.

Il existe de nos jours une multitude de robots. Le robot-tondeuse Robomow est un produit qui nous vient d’Europe. Un peu comme l’aspirateur-robot peut le faire dans la maison, il fait seul son travail et veille à l’entretien de votre pelouse. Vous pouvez le programmer selon le jour et l’heure où vous souhaitez qu’il fasse son travail. Lorsqu’il a fini d’entretenir sa zone ou lorsqu’il a besoin d’être chargé, il retourne seul à sa base.

Plusieurs se demandent comment faire pour qu’il évite de couper les plate-bandes soigneusement aménagées ou fasse un plongeon dans la piscine. Il faut dans ce cas installer sur le terrain un câble spécial qui sera détecté par le robot et qui délimitera la zone à tondre. Certains utilisateurs recommandent d’enterrer le câble pour éviter que le robot ne s’y accroche. Il n’est pas exclu que vous deviez ensuite passer un coupe-bordure (weed-eater) pour une tonte plus soignée.

Le Robomow s’avère être une solution écologique, d’abord parce que le robot fonctionne à batteries et qu’il est rechargeable, ensuite parce qu’il laisse les résidus de tonte sur le terrain, ce qui enrichit le sol (c’est de l’herbicyclage). Ces résidus sont assez rapidement décomposé par les micro-organismes qui peuplent vorte pelouse. Enfin, il est plus silencieux qu’une tondeuse motorisée ordinaire, laquelle fait 90 db, contre 77db pour le Robomow.

Robomow est offert en différents modèles, le plus performant couvrant jusqu’à 3000 m2 de pelouse (32 300 pi2).

Coût approximatif: de 1300$ à 4300$

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L’émission Cap sur l’été est diffusée tous les jours, à Radio-Canada, de 16h à 17h30, en rediffusion à 23h.
On peut revoir l’émission du 3 juillet ici (ma chronique arrive à 34:40 min et le Robomow à 38:45 min).

 

Perspective: Noirs | ANGELO CADET

27 Fév

Perspective: Noirs | ANGELO CADET

(Crédit photo: © Manoucheka LaCherie)

Angelo Cadet est comédien et animateur.  Né en Haïti, sa famille s’est installée à Alma alors qu’il n’avait que cinq ans, puis à Montréal vers l’âge de dix ans. Le jeune Angelo fréquentera plusieurs écoles secondaires, ses parents ayant déménagé fréquemment. Il étudiera les communications au Conservatoire Lasalle et obtiendra un baccalauréat en art dramatique de l’Université du Québec à Montréal. Diplôme en poche, la carrière d’Angleo Cadet démarre bien : il tourne dans des publicités ainsi qu’au cinéma, il travaille à Musique Plus et Musimax dès 1995 et ce, durant neuf ans, il travaille également pour TVOntario, pour ne nommer que ces endroits. À un certain moment, il avait même trois agents qui géraient pour lui ses activités professionnelles. Au cours des années 2000,  on l’a notamment vu comme reporter culturel à TQS (Flash), à ARTV (Les Rendez-vous ARTV) ainsi qu’en tant que co-animateur et co-concepteur de l’émission humoristique Le 9.5, sur les ondes de VOX (MAtv). Angleo Cadet enseigne depuis 2006 le journalisme télé au Conservatoire Lasalle, tout en poursuivant ses activités artistiques. En février 2013, il a été porte-parole du Mois de l’histoire des Noirs.

 

Né à : Jacmel, Haïti

Origine : Haïti

Profession : Comédien, animateur, enseignant

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

Je pourrais répondre rien mais en-même temps ce serait faux. J’ai appris à être un être humain avant d’être Noir. On ne se réveille pas en se disant : « Mon Dieu, je suis Noir ! » On  se réveille parce qu’on est maintenant une mère ou un père, on se réveille pour son travail, pour soi-même.

Je me bats contre ces choses-là. Je ne veux pas que les gens me voient simplement comme un Noir. Je sais que je suis Noir, je n’ai pas besoin qu’on me le rappelle. Avant tout, je veux qu’on vienne connaître la personne en moi. Je veux vraiment qu’on aille vers l’autre. C’est comme ça que j’ai été élevé : tendre la main et ne rien attendre en retour. L’être humain, c’est le côté universel de tout. La race, ce n’est pas ce qui m’importe, c’est la personne avant tout.

Chez nous, il y avait l’ONU à la maison tous les vendredis ! Mes parents rassemblaient tous les immigrants, les gais, les Noirs, des gens de toutes les races et ils les invitaient à la maison. J’ai connu des gens de toutes les origines. J’ai baigné dans ce côté universel.

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

Je vous écoute.

Je leur dirais de relire ce que je viens d’écrire plus haut et d’écrire eux aussi, à leur façon. Comme un jet d’énergie qui vient de la jeunesse. On peu relire ce qu’on a écrit à 14-15 ans et être très surpris. On peut être naïf, fleur bleue, inatteignable.

Je leur dirais d’écrire aussi comment ils se trouvent en tant que citoyens, en tant qu’êtres et citoyens du monde. J’ai envie d’apprendre d’eux, j’ai envie de savoir ce qu’ils veulent dire. Je veux que les jeunes parlent et s’affirment, communiquent, pensent, débattent. Je veux laisser la place aux jeunes afin qu’ils se sentent invités, bienvenus, compris et écoutés.

S’approprier une tribune ce n’est pas facile. D’où l’importance qu’ils se sentent écoutés.

Si les jeunes ne s’expriment pas, ils auront des séquelles dans le monde adulte. Si tu es écouté, que tu aies raison ou tord, tu es déjà écouté, tu es dès lors un porte-voix. Autrement, les frustrations naissent…

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

C’est comme dans un couple, je vous dirais : il faut de l’écoute. Quand vous arrivez ici, il vous faut observer, écouter.

Quand il y a du partage, il y a de la participation. Il faut vous faire apprivoiser, et apprivoiser l’autre en retour; il y a de l’amour dans tout ça. Il y a des hauts et des bas aussi. S’il n’y a pas de participation, il n’y a pas de créativité. La créativité crée des rencontres. Les rencontres des trouvailles et des retrouvailles. Il faut que ça parte de vous. Vous pouvez observer au départ, vous pouvez vous laisser apprivoiser mais au bout d’un moment, vous devez participer, sans vous poser de questions.

Qu’on le veuille ou non, si vous êtes en peine ville, il faut que vous alliez vers l’autre. Il y a un marché, un parc, une partie de football, du théâtre, participez! Il faut que le fait d’aller vers l’autre devienne comme un instinct, c’est essentiel, et ça vous apportera un sentiment incommensurable.

Il faut aussi que les gens comprennent que les immigrants ont des complexes et des barrières : la langue, les vêtements, l’argent. Ils n’ont pas toujours les ressources pour être aussi à l’aise qu’ils le voudraient, à l’aise d’aller vers l’autre avec leurs vêtements différents et leur accent. Ils n’ont pas les moyens de tout avoir comme nous tout de suite. Ce sont des barrières, au même titre que celles de certains Québécois qui ne sont pas à l’aise de s’exprimer en anglais.

Je me suis amusé à inviter des Blancs dans des fêtes où il n’y avait que des Noirs. Ils m’ont dit : « Ha! Je comprends… » On reçoit de regards qui peuvent être doux et d’autres durs…  Le racisme par un rejet silencieux, c’est la pire chose ! Le corps parle ! Imaginez-vous à la place de l’immigrant !

Ça va certainement prendre encore 25 à 30 ans avant qu’on puise commencer à voir les effets positifs de l’immigration de nos parents. Même s’il n’y a que trois ou quatre Noirs à St-Jérôme ou à Chicoutimi, les choses ont changé. Aujourd’hui, les gens savent qui sont Luther King, Mandela, Obama. Mais il y a encore beaucoup de stéréotypes et de préjugés.

 

Angelo Cadet

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille

28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective: Noirs | FRANÇOIS BUGINGO

13 Fév

Perspective: Noirs | FRANÇOIS BUGINGO

François Bugingo est journaliste, animateur et producteur. Né à Kisangani, en République démocratique du Congo, il a fait des études de droit, à l’Université du Burundi. Cet ancien président et fondateur du chapitre canadien de Reporters sans frontières a couvert de nombreux conflits, un peu partout sur la planète : Somalie, Liberia, Rwanda, Algérie, Afghanistan, et bien d’autres. Arrivé au Québec en 1997, il a été séduit par ce pays et cette population en plein débat sur la couleur de la margarine. Ça changeait de la guerre et c’était pour le mieux. François Bugingo était heureux, rassuré. Après avoir fait le tour du monde pour couvrir divers conflits, former des journalistes et négocier la libération de confrères otages, il parcourt aujourd’hui la planète pour assurer l’animation de l’émission La course Évasion autour du monde.

 

Né à : Kisangani, ex-Zaire, maintenant République Démocratique Du Congo

Origine : Rwanda

Profession : Journaliste, animateur et producteur

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

J’ai appris que la différence (de couleur, de race, de religion, de sexe, de classe, etc.) est un phénomène naturel de la vie, qui rend cette dernière plus passionnante, plus riche et plus fascinante. Nous ne sommes clones de rien, et encore moins sous-produit de qui que ce soit.

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

Oeuvrez à toujours être un plus et non pas seulement un de plus sur la planète. À l’instar d’un pasteur qui montre le chemin vers la terre promise, d’une femme qui est restée assise dans le bus pour refuser l’indignité, d’un vieil homme au sourire éclatant et le poing fort après 27 ans derrière les barreaux de l’apartheid en Afrique du sud, etc. vous vous devez de toujours viser à laisser une marque indélébile et honorable dans l’histoire.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

1) Prends ta place dans la société et cesse de te considérer comme un invité de passage. L’autre, celui en face, a autant de droits et d’obligations que toi dans la société.
2) Accorde-toi le droit au rêve. Non pas comme un effort puéril et naïf de fantasmer, mais comme une démonstration de ta volonté de ne pas te suffire d’une vie inachevée.
3) N’oublie pas qui tu es, ni d’où tu viens, c’est là une heureuse partie de ta richesse, ton originalité et ta sagesse.

 

François Buguingo

(Retenir de Robert F. Kennedy la fameuse phrase: « Some people see things as they are and ask why… »)

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète

14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty