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Perspective Noirs: MAXËN ALY

17 Fév

Perspective Noirs: MAXËN ALY

Maxën est venu d’Haïti à 17 ans, avec ses parents. La famille s’est installée dans le quartier Rosemont et ne l’a jamais quitté. Il a fait presque toute sa scolarité dans le quartier. Il a obtenu, à la fin de son secondaire, un DEP en dessin de mode du Centre Pierre-Dupuy. À l’université, il a entrepris des études dans le but d’enseigner la mode. Mais sa passion a pris le pas sur l’enseignement et c’est les mains dans le tissus, les patrons et le fil à coudre qu’il a fait son chemin dans le milieu de la mode. Il a travaillé comme patronniste au Château, chez Suzy Shire, Christina Amérique et chez Dubuc. Depuis un an, Maxën a lancé  sa propre entreprise de mode, Battaglia & Aly, avec son partenaire Sandro Battaglia. Il fait des habits sur mesure, pour hommes et pour femmes.

 

Né à : Port-au-Prince, Haïti

Origine : Haïti

Profession : Designer de mode (home, femme)

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

J’ai appris qu’il fallait travailler très fort et se dépasser soi-même, vu le manque de modèles qui pourraient nous inspirer. Il faut toujours se surpasser, travailler très fort en tant qu’individu, Noir ou pas. Je fais ma place. Je ne veux pas m’arrêter à la couleur, personnellement.

 

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

J’aimerais leur dire de s’éduquer, d’aller à l’école, d’avoir un métier. Être instruit, c’est la clef du succès. Il faut aussi chercher à s’entourer de gens qui ont des valeurs positives.

Souvent, les jeunes Noirs essaient de faire un copié-collé de ce qui se passe aux États-Unis, mais c’est une réalité très différente. C’est un pays qui a connu l’esclavage, ce qui a laissé beaucoup d’obstacles que les gens n’ont pas oublié, alors qu’au Canada, on n’a pas la même histoire. Quand on n’est pas dans le même contexte, les enjeux ne sont pas les mêmes. Ici, il y a plus d’ouverture d’esprit, moins de ghettos; les jeunes devraient profiter de ce contexte pour oser aller de l’avant. On a une chance de plus que les voisins.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

Il faut s’intégrer, se mêler à la masse et ne pas se ghettoïser.

On a vécu les accommodements raisonnables. Je trouve que c’est un manque de respect envers le people qui nous a accueilli et c’est une preuve qu’on ne veut pas s’intégrer. Il faut quand même respecter ses valeurs, mais ne pas s’imposer de façon à nier les valeurs de l’autre lorsqu’on arrive. Il faut avoir une ouverture d’esprit et accepter de découvrir.

Quand on immigre adulte, dans la quarantaine, c’est beaucoup plus difficile parce que notre vie est déjà faite à 40 ans. Il faut recommencer ailleurs. C’est plus complexe. Les valeurs, la culture, la façon de percevoir les choses seront complètement différentes. La clé, c’est l’ouverture d’esprit.

 

Maxën Aly

 

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion

18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

C’est la faute de Maxën!

30 Jan

C’est la faute de Maxën!

Il y a des choses qu’on découvre parfois et dont on ne soupçonne pas les conséquences. Comme la fois où mon amie Maryse m’a fait goûter un vin si bon que j’ai souffert durant des mois de revenir à mon vin de table ! Eh bien au nombre des magnifiques découvertes souffrantes, s’ajoute celle d’un habit sur mesure signé Maxën Aly.

Du sur mesure ? Quelle bonne idée ! Enfin un pantalon qui fait à la taille quand on a des fesses de Noire ! Oui, je le veux !

« Tu as apporté quelques vêtements que tu aimes, MEL ? me demande-t-il.
– Oui! J’ai ce pantalon droit, en lin, que j’adore. Et regarde ce veston. Je le trouve joli, j’aime beaucoup le porter avec un t-shirt tout simple, en dessous. »

Maxën m’observe, silencieux, pendant que je joue au mannequin devant lui. Puis, il lâche:

« Toi, en fait… tu aimes porter des vêtements assez lâches, c’est ça ?
– !?  »

Je suis bouche bée. Je regarde mon reflet dans le miroir avec des yeux ronds comme ça !

« Euh… Lâches ? Non… Ben, il ne me semble pas. Vraiment ?
– Mais oui, regarde ici, c’est beaucoup trop grand, et là, au dos, tu vois ? Si je serre un peu… »

Eh bien voilà ! Sur ces paroles, j’étais cuite. Maintenant, je voyais. Je voyais l’épaule qui ne tombe pas à la perfection, je voyais le buste, mal ajusté, le dos, un peu trop large. De quoi vous donner l’envie de donner tous vos vêtements, même ceux qui étaient vos préférés jusqu’à la semaine dernière !

Mais qu’à cela ne tienne, j’ai poursuivi l’aventure, multiplié les séances d’essayage et en ai retiré beaucoup de plaisir. J’ai maintenant un habit magnifique, qui tombe superbement, et d’une douceur…

Maintenant que l’habit est chez moi, dans ma garde-robe, plus rien n’est plus la faute de Maxën, c’est entièrement et complètement grâce à Maxën que j’ai pu vivre ce privilège et avoir un si bel habit, parfaitement taillé. Merci Maxën Aly ! Et tu sais quoi ? Je vais le porter fièrement au Black Expo Design ! Tu viendras ?

Marie-Eve-Lyne, porte-parole de «Black Expo Design», 2013

29 Jan

Marie-Eve-Lyne, porte-parole de «Black Expo Design», 2013

Je suis fière d’annoncer que je serai la porte-parole de l’édition 2013 de Black Expo Design, qui se tiendra les 22, 23 et 24 février prochains, à l’hôtel Loft de Montréal. Événement dédié à promouvoir les designers afros du Québec comme ceux de l’étranger, ce salon regroupera des créateurs venus notamment d’Haïti, de la Martinique, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire.

Mis sur pied par Yves de Lima, l’événement se veut un rendez-vous pour tous ceux qui aiment la mode, et en particulier pour les gens d’affaires.

« Certains designers sont de grands artistes dans leur pays, certains du calibre d’Yves St-Laurent, mais ils ne sont pas connus internationalement. On veut les faire connaître », explique-t-il.

L’idée de ce salon lui est venue au retour d’un voyage à Cuba, en 2012. Il y avait vu des créations de mode extraordinaires et trouvait dommage que ce beau travail ne puisse être montré à l’étranger. Yves de Lima a donc décidé de créer l’événement qui pourrait les accueillir. « Je suis rentré et nous avons mis sur pied le Black Expo Design. On l’a monté en deux mois ! » Cet ancien propriétaire du bar Le Consulat et du Salon Daomé, pour ne nommer que ces deux endroits, savait de qui s’entourer pour faire de l’événement un succès.

La formule revient en force cette année, avec trois jours d’activités : cocktails, réseautage, défilés, conférences et, bien sûr, tout ce qu’il faut pour faire la fête jusqu’aux petites heures du matin.

La suite est à surveiller sur le site d’AMA Design, producteur de l’événement !

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