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Perspective: Noirs | MARIE-CHRISTINE JEANTY

28 Fév

Perspective: Noirs | MARIE-CHRISTINE JEANTY

Aujourd’hui, Perspective : Noirs rend hommage à sa lectrice #1, Marie-Christine Jeanty, qui a partagé avec le plus d’assiduité, sur les réseaux sociaux, les réflexions de nos différents participants. Marika, comme elle se fait appeler, a accepté de faire ici un retour sur cette série de portrait ainsi que de se prêter au jeu de répondre, elle aussi, aux trois questions posées à chacune des personnalités.

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Marie-Christine Jeanty est étudiante à temps plein en animation et recherche culturelle à l’Uqàm, elle travaille aussi pour le projet Raconte-moi… Haïti et Montréal, du Centre d’histoire de Montréal, en plus d’être maman d’un enfant de 9 ans. Née è St-Léonard, elle a toujours vécu dans l’Est de Montréal. Après avoir étudié au Cégep de Brébeuf et fait un bref passage en journalisme à l’Université Concordia, elle choisit plutôt de s’orienter vers l’animation et la recherche culturelle. Au terme de ses études, en décembre 2013, Marie-Christine souhaite devenir médiatrice culturelle en milieu communautaire. Elle y voit là la meilleure façon d’allier son intérêt pour la culture et son amour des gens. Le projet Raconte-moi… Haïti et Montréal,  auquel elle se consacre actuellement en tant que coordonnatrice, met en valeur les Haïtiens qui sont arrivés à Montréal après le séisme de 2010 et les parrains qui les ont accueillis. On peut voir l’exposition et le documentaire de ce projet à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord, jusqu’au 23 mars 2013.

 

Née à : Montréal, Canada

Origine : Haïti

Profession : Étudiante

 

1. Qu’est-ce qui vous a séduit dans l’initiative Perspective: Noirs ?

La possibilité de faire comprendre de manière concrète aux jeunes issus de la communauté noire qu’il y a de nombreux modèles positifs de réussite. Leur montrer que, oui, tout est possible ou presque, qu’être Noir est une richesse, pas un boulet. J’ajouterais aussi  la possibilité de faire connaître à la société en général des personnalités qui gagnent a être vues et entendues.

2. Quels propos vous ont le plus touchée ?

Je me suis reconnue dans les propos d’Angelo Cadet, par rapport au fait que chez lui, on ne mettait pas l’emphase sur le fait d’être Noir et qu’on allait plutôt vers l’universalité. Mes parents ont plutôt ce genre d’approche. Chez moi, personne ne joue le rôle de la victime, on est toujours, dans la mesure du possible proactif.

Jenny Salgado, dans son appel aux dialogues, m’a aussi touchée.

En fait, chacune des personnalités m’a interpelée et inspirée à sa façon, à continuer de foncer et à prendre ma place. Ces propos ont renforcé mes convictions et mon désir d’être un agent de changement, une passerelle entre les générations, entre les cultures.

3. Que retenez-vous de l’ensemble de ces lectures ?

Qu’il faut être fier de cet aspect de notre identité, mais  toujours se rappeler que notre identité est beaucoup pus large que de simplement le fait d’être noir. De ne pas se donner de messages cognitifs négatifs du style : « Parce que je suis noire, je ne pourrai pas… »

4. Quelle vidéo vous a le plus inspirée ?

Celle de Jenny Salgado, à cause de son caractère historique au Québec.

 

5. Qu’est-ce que le fait d’être Noire vous a appris dans la vie?

Le fait d’être Noire, d’être québécoise d’origine haïtienne, m’a appris dans un premier temps, qu’il ne faut pas s’imposer de limites. Dans le sens où je crois qu’il ne faut pas se dire : « Parce que je suis noire…. je ne dois pas, je ne pourrai pas... » Dans un deuxième temps, qu’il ne faut pas laisser les autres nous en imposer. Finalement, je dirais qu’avec cette identité vient une fierté et une force qui permettent de faire face aux événements. Je crois que le fait, d’être Noire m’a aussi appris à mieux choisir mes batailles, à prendre le temps d’apprivoiser les autres, à prendre le temps d’évaluer une situation avant d’agir.

6. Qu’aimeriez-vous dire aux jeunes qui liront votre message ?

J’aimerais leur dire qu’il y a des nombreux « autrement » possibles. De ne pas avoir peur de prendre leur place. D’être fiers de leurs identités parfois multiples, de les voir comme une richesse, une source d’inspiration. De ne jamais se laisser abattre, qu’il y a différents chemins possibles pour atteindre ses rêves. Mes parents nous répètent souvent, à mes soeurs et à moi, cette citation d’Antonio Machado, ce poète espagnol : Caminante, no hay camino, se hace camino, al andar (Marcheur, il n’y a pas de chemin, le chemin se fait en marchant). Je leur dirai aussi de ne pas prendre les autres comme baromètre de leur réussite, car trop souvent, l’être humain se rabaisse en voyant ce que l’autre a accompli, au lieu de se concentrer sur ce qu’il pourrait lui-même accomplir. Chaque personne a son rythme et c’est ce qui fait la beauté du monde.

Je leur dirai aussi de bien connaître leur Histoire. Ce qui veut dire l’histoire de la société dans laquelle, ils vivent mais aussi celles de leurs ancêtres. Je crois que c’est quelque chose d’essentiel, peu importe l’endroit dans le monde ou l’on vit. Il est important de bien comprendre les enjeux de la société dans laquelle on vit.  Finalement, je leur dirai de laisser aller leur créativité dans toutes les dimensions de leurs vies.

7. Qu’aimeriez-vous dire à un immigrant ? 

Avant de leur dire quoi que ce soit, je partagerai avec lui un sourire empathique et j’enchaînerai en lui disant qu’immigrer n’est pas simple et que je comprends son déchirement. Je prendrai le temps de l’écouter. Ensuite, je lui dirai : Bienvenue dans ton nouveau chez toi. C’est un nouveau chapitre de du livre qu’est ta vie qui commence. Le Québec est chanceux de t’avoir et n’aie pas peur de foncer, de prendre ta place, peu importe les circonstances.

Tu es la seule véritable limite de tes rêves. Le Québec a beaucoup à t’offrir afin que tu puisses t’épanouir pleinement et, clairement, tu as beaucoup à lui offrir aussi. Chaque contribution est importante afin de façonner le Québec de demain.

 

Marie-Christine Jeanty

Pour les propos de ces femmes survivantes du séisme en Haïti qui se reconstruisent et ne se laissent pas abattre, à l’image de tant de femmes noires, Marie-Christine vous propose de visionner la bande annonce du documentaire Raconte-Moi…Haiti et Montreal.

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet

 

 

Perspective: Noirs | CORNEILLE

26 Fév

Perspective: Noirs | CORNEILLE

Corneille est chanteur. Né en Allemagne, il avait six ans lorsqu’il a mis les pieds au Rwanda, pays d’origine de ses parents. Il y passe sa jeunesse jusqu’à ce que les affres du génocide le fassent fuir, lui, survivant, vers l’Allemagne, puis vers le Canada. En 1997, il entreprend des études en communications à l’Université Concordia. Sa passion pour la musique le gagne peu à peu et il fonde, à la fin des années 90, un groupe Rythme n’ Blues. En 2001, il quitte la formation pour se consacrer à l’écriture d’un premier album solo, Parce qu’on vient de loin, sorti en 2002. Le succès est vif, la carrière de Corneille est lancée, tant au Québec qu’en France. Partageant désormais son temps de part et d’autre de l’Océan, Corneille, qui a depuis mis en marché quatre autres albums, entretient une prolifique carrière sur les deux continents. Il vit maintenant avec sa jeune famille en banlieue Nord de Montréal.

 

Né à : Fribourg-en-Brisgau, Allemagne

Origine : Rwanda

Profession : Chanteur

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

J’apprends encore! J’ai une expérience de la négritude assez particulière, dans la mesure où j’ai commencé à être conscient de ma couleur au moment ou j’ai commencé à être connu. Jusqu’à l’âge de cinq ou six ans, j’ai habité en Allemagne, je n’y ai jamais ressenti quelconque rejet de la part des autres enfants en raison de ma couleur. J’ai vécu autre chose quand j’étais petit, mais pas ça.

Arrivé au Rwanda, à l’âge de 6 ans, je me suis senti différent pour la première fois. Ma différence n’avait rien à voir avec ma couleur,  mais tout à voir avec mon background culturel : j’étais de langue et de culture allemande. J’ai dû m’adapter à la culture de mes parents à un très jeune âge.

C’est au moment où j’ai commencé à être connu, au Québec et en France, que j’ai commencé à me trouver dans des cercles où j’étais le seul Noir. Ça m’a fait réfléchir sur la condition de la personne noire. C’est face à la popularité et la notoriété que la réflexion s’est présentée.

J’ai donc appris, en étant noir, que rien n’est Blanc ou Noir. Il y a des zones grises partout. J’ai aussi appris que le statut social pouvait parfois dépasser la couleur.

Quand tu vas dans un restaurant huppé, n’importe où dans le monde, dès lors que tu es de notoriété publique, on ne reconnaît pas un homme Noir versus un homme Blanc, on reconnaît un artiste connu. Les portes s ‘ouvrent malgré les préjugés qu’on peut avoir. Je pense d’ailleurs que c’est la raison pour laquelle, dans un pays comme les États-Unis, atteindre un succès, une notoriété publique et une supériorité financière est une chose qui obsède la communauté noire. Quand on sort la black card aux États-Unis, on n’a plus de couleur.

Il y a si peu de Noirs dans cette haute sphère sociale, si peu dans les médias, dans certains milieux dits élitistes du showbiz, si peu dans des endroits de loisirs branchés ou très cotés, dans des grands restos ou grands hôtels. Ça me frappe parce que lorsque j’y vais, jusqu’à ce qu’on me reconnaisse, on me regarde bizarrement. Je vois les gens se demander qui je suis. On a beau se dire qu’il y a une question de nombre, mais quand même, la proportion en terme de population blanche versus noire n’est pas maintenue en politique, ni dans les médias, et surtout pas dans mon domaine. Il n’y a pas de grande star en musique en France qui soit, par exemple, féminine et noire. Une vrai star : aucune ! Ici, on n’en parle même pas ! Des artistes, oui, mais des stars, non. Il y a pourtant une très forte communauté noire. C’est beaucoup plus complexe qu’une question de racisme ou de xénophobie. C’est purement économique et c’est aussi en relation avec qui nous sommes, avec des éléments inhérentes à l’être humain. On peut se sentir rassuré ou menacé par  le nombre.

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

J’aimerais leur dire de ne pas s’inquiéter. Je pense que le monde évolue dans une direction qui favorise les mélanges de couleur, de culture; qui favorise des échanges qui n’étaient pas possibles quand j’étais jeune et encore moins quand mes parents et grands-parents l’étaient. Je crois que le monde va se structurer autour de valeurs culturelles qui seront beaucoup moins segmentées qu’elles ne l’étaient dans le passé. Je pense que, Noir ou Blanc, on va de plus en plus pouvoir trouver sa place et tirer son épingle du jeu en fonction de ses capacités et compétences, davantage que par rapport à son appartenance ethnique. Le fait que la couleur puisse être un handicap est de moins en moins vrai. La perception de ce que c’est qu’être Noir va changer. Une première et une deuxième élection d’Obama, aux États-Unis, aux yeux de mon fils qui vient de naître ou de celui d’un enfant de 7 ans qui commence à lire, ça envoie le message qu’un président noir aux États-Unis, c’est normal. Un jour, ce sera une femme. Ce ne sera pas extraordinaire, comme il n’est plus extraordinaire d’être Noir à la tête d’une multinationale aux États-Unis. Ça fera simplement partie du cours normal de la vie.

Être dans l’excellence n’exclura plus les Noirs ni les gens de couleurs, ce fossé va se resserrer de plus en plus. Le monde change, les économies changent et on a une nouvelle génération qui vit dan un monde où Noirs et Blancs cohabitent et peuvent avoir besoin les uns des autres.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

Il y a moyen de pas venir au Québec au moins de février! Arrange-toi pour venir en mai ou juin!

Il faudrait être un peu de mauvaise foi que de dire qu’un immigrant pourrait arriver à Montréal et se sentir tout de suite à l’écart à cause de sa couleur. J’ai été élevé par des parents imprégnés par la culture occidentale qui n’avaient aucun complexe du Noir par rapport à l’homme Blanc. Aujourd’hui, il y a tellement de mélanges culturels que la couleur, ça reste un habillage.

Je suis immigrant moi-même. Souvent on immigre parce qu’on n’a pas le choix, parce qu’on est en mode survie, parce qu’on est à la recherche de quelque chose de meilleur que ce qu’on laisse derrière soi.

Je peux dire à l’immigrant la même chose qu’à un jeune. Je suis très optimiste pour l’avenir, pas du tout pessimiste. Je pense que l’humanité évolue et que notre intelligence émotive est aussi en train d’évoluer. On aura de plus en plus de compassion les uns envers les autres parce on n’a pas le choix. Un immigrant qui arrive va, de plus en plus souvent, se sentir davantage accepté que toléré.

 

Corneille

Corneille recommande le visionnement du documentaire Sing your song, sur le chanteur Harry Bellafonte, dont voici la bande-annonce.

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey

27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective: Noirs | DAVID CALIZAIRE

23 Fév

Perspective: Noirs | DAVID CALIZAIRE

David Calizaire est agent immobilier. Il a grandi à Laval, puis s’est installé à Montréal, au début de la vingtaine, où il a fait un cours d’agent immobilier, au Collège Lasalle. Il détient aussi un baccalauréat de l’Université McGill, en administration des affaires. Mais ce qui anime David Calizaire, c’est d’abord et avant tout la musique, qu’il pratique en dehors des heures de travail. Il a eu la piqûre dès l’âge de huit ans. Sont alors entrés dans sa vie chant, piano, batterie et autres percussions. David a grandi avec la musique et il a fondé, avec sa sœur, le band Cool Flavor, qui est resté bien soudé durant huit ans. Aujourd’hui, David Calizaire travaille sur un projet d’album solo où il explore le triangle amoureux : amour pour autre personne, amour propre et amour pour ce que l’on fait. L’interaction entre chacun, l’influence de l’un sur l’autre sont ce qui alimente sa création en ce moment. Dynamique et extraverti, David Calizaire fait aussi de l’organisation et de la gestion d’événement, ainsi que de l’animation.

 

Né à : Montréal, Canada

Origine : Haïti

Profession : Agent immobilier, Animateur, Producteur musical et musicien

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

J’ai appris que la différence est une partie  intégralement liée à l’ensemble et que tout autre discours, en dehors de cette réalité, n’est qu’ébat intellectuel ou distraction potentielle.

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

Peu importe les critiques ou préjugés, il faut trouver sa voix intérieure afin de manifester notre vocation personnelle.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

J’aimerais lui dire de reconnaitre la richesse qui l’habite, étant venue d’ailleurs, et d’être prêt à la partager généreusement avec sa nouvelle communauté, afin de s’épanouir sur sa nouvelle terre d’accueil.

 

David Calizaire

 

 

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite

24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective: Noirs | BENZ ANTOINE (FR)

21 Fév

Perspective: Noirs | BENZ ANTOINE (FR)

Benz Antoine est comédien, il joue aussi bien en français qu’en anglais et sa carrière le fait aujourd’hui voyager du Québec à Los Angeles, en passant par Totonto et Vancouver. Né à Montréal, Rubens Antoine, l’aîné d’une famille de trois enfants, était si doué en classe qu’il a sauté sa quatrième année. D’un esprit vif et curieux, il entreprendra des études en économie, à l’Université Concordia, avant de bifurquer vers la philosophie. À 21 ans, il démarre une carrière de rappeur qu’il entretiendra durant deux ans, soit jusqu’à ce qu’on lui offre ses tout premiers rôles. Il a depuis joué dans plus de 75  films et émissions de télévision. Celui qui incarne, notamment, le sympathique policier Tyler dans la télésérie 19-2, prévoit publier un premier livre au printemps 2013.

 

Né à : Montréal, Québec

Origine : Haïti

Profession : Acteur, réalisateur, auteur, scénariste,

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

La chose la plus importante que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie est de ne laisser aucun obstacle m’éloigner de mon objectif.

Une différence n’est négative que si on la laisse être négative. J’ai transformé en positif tout ce que je pouvais porter de négatif. C’est comme ça que je mène ma vie, c’est ce en quoi je crois et jusqu’à présent, j’ai un taux de succès de 100% au cours des 20 dernières années. On a 100% de chances d’échouer lorsqu’on n’essaie pas. Je ne laisserai jamais une simple caractéristique physique me définir.

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

Si je pouvais parler aux jeunes tous les jours, à cœur de jour, je serais un homme heureux. Ils sont le présent et le futur. La différence entre un jeune qu’on encourage et un autre que l’on décourage est phénoménale. Quand vous arrivez à voir le monde sans limite, tout ce que vous voulez, vous pouvez l’obtenir.

C’est l’attitude que j’adorerais insuffler à chaque enfant.

Quand je suis découragé, comme il nous arrive tous de l’être de temps à autre, je me remémore les choses qui ont été des succès pour moi ou pour les autres. Si Obama peut être le président des États-Unis, alors tout le reste, c’est du gâteau.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

Je lui dirais ce que mon oncle, qui fut un jour immigrant, m’a dit:

“Un immigrant, ça n’existe pas. C’est votre pays autant que celui de n’importe qui d’autre, alors, il suffit de prendre sa place.” Et c’est ce que j’ai fait.

Si vous maîtrisez la langue et que vous vous intégrez en respectant les lois du pays, alors ce pays sera le vôtre!

 

Benz Antoine

English version here

« The Drewey Bozella Story » une histoire inspirante de ténacité et de détermination dans l’atteinte d’un rêve.

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre

21 février: Benz Antoine (ENG)

22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective: Noirs | PAOLA RACHEL JEAN-PIERRE

20 Fév

Perspective: Noirs | PAOLA RACHEL JEAN-PIERRE

Paola Rachel Jean-Pierre est consultante en Web social. Fille de son époque, elle aura changé trois fois de carrière au cours des dix-huit dernières années. Elle a d’abord travaillé comme styliste, habillant notamment France d’Amour, Gabrielle Destroismaisons et Lynda Lemay. Sa passion la fait évoluer jusqu’aux milieux de la mode New-Yorkaise où elle habille les mannequins lors de grands défilés. Au début des années 2000, Paola Rachel entreprend un baccalauréat en études féministes à l’Université Concordia. Ses apprentissages sont en contradiction si profonde avec son quotidien de fashionista qu’elle abandonne complètement ce milieu. Elle se plonge alors dans une maîtrise en service social à l’Université de Montréal. Diplôme en poche, Paola Rachel passera quatre ans en service social à Blanc Sablon, une municipalité nordique de la Basse Côte-Nord où elle sera la seule Noire. De retour à Montréal, elle met maintenant à profit la maturité émotionnelle acquise en milieu social en œuvrant en tant que consultante en Web social.

 

Née à : Montréal

Origine : Haïtienne

Profession : Travailleuse sociale professionnelle

 

1.     Ce que le fait d’être Noire m’a appris dans la vie :

Très jeune, mes parents me rappelaient souvent qu’étant d’origine haïtienne dans un pays à majorité blanche, il me faudrait travailler plus fort que la plupart des gens pour me démarquer, tant sur le plan professionnel que sur le plan personnel. Effectivement, les préjugés négatifs m’ont coûté certaines opportunités et m’ont forcée à être impeccable dans tout ce que j’ai entrepris. Ce qui fait qu’à ce jour, je ne prends rien pour acquis.

2.     Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

La diversité québécoise ayant fleuri, il est important de savoir que vous contribuez à la richesse de cette province. Ceci étant dit, sachez que vous avez un potentiel exceptionnel en 2013 : si vous ne réussissez pas une première fois, essayez à nouveau jusqu’à ce que vous trouviez votre voie. N’ayez pas peur des échecs, puisque c’est ce qui permet d’apprendre et de grandir. En dernier lieu, gardez en tête d’avoir du plaisir dans tout ce que vous entreprenez.

3.     Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

Le Canada est un pays qui se démarque par son ouverture aux autres, son souci de bien accueillir et ses multiples opportunités dans ses choix de vie. De même, l’adaptation et l’intégration dépendent, en partie, de son ouverture personnelle à ceux que l’on croise sur son chemin, du respect de ses propres limites et, enfin, de sa capacité d’empathie face à la différence. De ce fait, sachez que ceux que vous avez devant vous ne sont pas si différents : ils partagent les mêmes préoccupations et les mêmes rêves.

 

Paola Rachel Jean-Pierre

Crédit photo: Isaac N Clo Photography

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles

21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective: Noirs | ALI NESTOR CHARLES

19 Fév

Perspective: Noirs | ALI NESTOR CHARLES

Ali Nestor Charles est boxeur, mais il est aussi l’âme derrière l’OSBL  Ali et les Princes de la Rue, un organisme qui aide les jeunes de la rue à développer maîtrise et estime d’eux-mêmes à travers l’enseignement des arts martiaux. La rue, Ali la connaît bien. Il a fallu qu’il y perde plusieurs amis et qu’il y prenne lui-même une balle pour choisir d’en sortir. Avec force et détermination, il a réussi à transformer complètement sa révolte et son sentiment d’injustice en un projet constructif et tourné vers l’autre. Ali tend la main, Ali tend les gants. Il permet aux jeunes de livrer le combat de leur vie : un combat avec eux-mêmes. Maintes fois sacré champion de boxe chinoise, Ali est aussi un expert des combats ultimes. En avril 2012, il est devenu champion mondial de l’Universal Boxing Organization, catégorie supers mi-moyens, après avoir passé un K.O. à son adversaire au huitième round. Ali Nestor Charles est un boxeur altruiste.

 

Né à : Les Gonaïves, Haïti

Origine : Haïti

Profession : Directeur de l’organisme Ali et les Princes de la Rue, conférencier et coach de vie

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

Être Afro-Black au Québec m’a appris à être fier de qui je suis et d’où je viens. Être un Black immigrant m’a appris à survivre et à me surpasser pour être le meilleur.

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

J’aimerai dire aux jeunes : deviens maitre de ton destin, tu dois croire en toi. N’attends rien de personne et fais ce qu’il faut pour bâtir ta vie et réaliser tes rêves.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant:

Ne fais pas l’erreur d’attendre ta place, mais prends plutôt l’initiative de t’intégrer et de prendre ta propre place dans la société.

 

Ali Nestor Charles

 

Le ring intérieur par Dan Bigras, Office national du film du Canada

 


Présentation de Perspective: Noirs

1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire

20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective: Noirs | NEFERTARI BÉLIZAIRE

18 Fév

Perspective: Noirs | NEFERTARI BÉLIZAIRE

Nefertari Bélizaire est actrice, mais aussi très engagée socialement. Née en Haïti, elle a vécu sa petite enfance à New-York, où elle a habité jusqu’à l’âge de 7 ans. S’en est suivi un bref passage en Haïti, puis une immigration au Québec, où elle a vécu à Thetford Mines, Lévis et Québec, avant d’aller faire des études en interprétation au cégep de Saint-Hyacinthe. Nefertari a ensuite obtenu un premier rôle important, en 1985, dans le téléroman L’héritage, un rôle récurrent sur quelques années dans Watatatow et a beaucoup joué au théâtre. Elle a d’ailleurs été mise en nomination au Gala des masques pour la meilleure interprétation dans un rôle de soutien dans la pièce Chapeau de plomb, tenue en 1995-1996. Au fil des ans, tout en demeurant active dans le milieu des arts, elle a été boursière du Conseil des arts et des lettres pour faire un projet théâtral sur la prévention du suicide. En 2005, elle a également créé un projet d’intervention psychosociale et artistique, financé par les Nations Unies, pour travailler auprès de 200 enfants soldats issus du quartier défavorisé de Cité Soleil, à Port-au-Prince. Cette année, nous avons pu la voir dans les séries Trauma et La Galère.

 

Née à : Port-au-Prince, Haïti

Origine : Haïti

Profession : Actrice, impliquée dans le travail humanitaire et social

 

1. Ce que le fait d’être Noire m’a appris dans la vie.

Je crois avoir compris que, nonobstant la couleur ou l’origine, les hommes et les femmes sont égaux, que nous sommes tous sensibles et avons tous des trésors à partager.

 2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message.

J’aimerais leur dire de persévérer devant les difficultés de la vie, de garder espoir; de comprendre qu’être Noir n’est pas un obstacle mais une richesse.  Facile à dire, me direz-vous, mais c’est ce que je pense profondément. On vit dans une société qui offre plein de possibilités, car c’est vous, les jeunes, qui allez bâtir un monde meilleur. J’ai confiance en vous, en votre énergie, en votre fougue.

 3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant.

D’abord bienvenue! Tentez de vous dire: « J’ai quelque chose de spécial à apporter à cette société ».  Tentez, de développer un intérêt particulier pour ce nouvel univers, dans lequel vous aurez à évoluer.  Ne vous découragez pas et allez chercher l’aide appropriée à votre situation.

Nefertari Bélizaire

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly

19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective Noirs: MAXËN ALY

17 Fév

Perspective Noirs: MAXËN ALY

Maxën est venu d’Haïti à 17 ans, avec ses parents. La famille s’est installée dans le quartier Rosemont et ne l’a jamais quitté. Il a fait presque toute sa scolarité dans le quartier. Il a obtenu, à la fin de son secondaire, un DEP en dessin de mode du Centre Pierre-Dupuy. À l’université, il a entrepris des études dans le but d’enseigner la mode. Mais sa passion a pris le pas sur l’enseignement et c’est les mains dans le tissus, les patrons et le fil à coudre qu’il a fait son chemin dans le milieu de la mode. Il a travaillé comme patronniste au Château, chez Suzy Shire, Christina Amérique et chez Dubuc. Depuis un an, Maxën a lancé  sa propre entreprise de mode, Battaglia & Aly, avec son partenaire Sandro Battaglia. Il fait des habits sur mesure, pour hommes et pour femmes.

 

Né à : Port-au-Prince, Haïti

Origine : Haïti

Profession : Designer de mode (home, femme)

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

J’ai appris qu’il fallait travailler très fort et se dépasser soi-même, vu le manque de modèles qui pourraient nous inspirer. Il faut toujours se surpasser, travailler très fort en tant qu’individu, Noir ou pas. Je fais ma place. Je ne veux pas m’arrêter à la couleur, personnellement.

 

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

J’aimerais leur dire de s’éduquer, d’aller à l’école, d’avoir un métier. Être instruit, c’est la clef du succès. Il faut aussi chercher à s’entourer de gens qui ont des valeurs positives.

Souvent, les jeunes Noirs essaient de faire un copié-collé de ce qui se passe aux États-Unis, mais c’est une réalité très différente. C’est un pays qui a connu l’esclavage, ce qui a laissé beaucoup d’obstacles que les gens n’ont pas oublié, alors qu’au Canada, on n’a pas la même histoire. Quand on n’est pas dans le même contexte, les enjeux ne sont pas les mêmes. Ici, il y a plus d’ouverture d’esprit, moins de ghettos; les jeunes devraient profiter de ce contexte pour oser aller de l’avant. On a une chance de plus que les voisins.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

Il faut s’intégrer, se mêler à la masse et ne pas se ghettoïser.

On a vécu les accommodements raisonnables. Je trouve que c’est un manque de respect envers le people qui nous a accueilli et c’est une preuve qu’on ne veut pas s’intégrer. Il faut quand même respecter ses valeurs, mais ne pas s’imposer de façon à nier les valeurs de l’autre lorsqu’on arrive. Il faut avoir une ouverture d’esprit et accepter de découvrir.

Quand on immigre adulte, dans la quarantaine, c’est beaucoup plus difficile parce que notre vie est déjà faite à 40 ans. Il faut recommencer ailleurs. C’est plus complexe. Les valeurs, la culture, la façon de percevoir les choses seront complètement différentes. La clé, c’est l’ouverture d’esprit.

 

Maxën Aly

 

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion

18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

Perspective: Noirs | ÉTIENNE ROUTHIER-FILION

16 Fév

Perspective: Noirs | ÉTIENNE ROUTHIER-FILION

Étienne Routhier-Filion est comédien. Adopté par une famille québécoise à l’âge de deux ans et demi, il a grandi à Greenfield Park. Vers l’âge de 18 ans, il décide de suivre son cœur et sa passion et de tenter sa chance comme acteur. Il se familiarise d’abord avec le milieu en faisant de la figuration, et ces nouvelles expériences ne font que confirmer en lui son désir. Il a de la chance, car son travail d’agent de sécurité de l’époque lui permet de combiner les deux emplois. Doucement, Étienne évolue aussi vers le mannequinat et commence à décrocher des contrats de photo. Sa bonne condition physique est pour lui un atout : comme il a joué au soccer durant 17 ans, interprète aisément les sportifs dans diverses disciplines. Cette année, Étienne a franchi un nouveau pas en décrochant un premier rôle dans la série Trauma, où il a joué aux côtés de Guillaume Lemy-Thivierge.

 

Né à : Port-aux-Princes, Haïti

Origine : Haïti

Profession : Acteur

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

Le fait d’être Noir m’a appris à attendre mon tour « plus souvent qu’à mon tour », ce qui m’a permis de développer ma patience. Pour me démarquer du lot et arriver à mes fins, dans certaines situations, j’ai également dû développer une certaine diplomatie. Je crois que tout cela me sert énormément aujourd’hui!

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

N’accordez pas trop d’importance au fait de passer le premier ou d’être servi le premier. C’est souvent très profitable de prendre du recul et d’attendre son tour. À condition de garder une certaine ténacité bien-entendu! Ayez de la rigueur, ne devenez pas des moutons! Si les choses ne fonctionnent pas comme vous le voudriez, retroussez vos manches et faites-les d’une autre façon. Et pourquoi pas « à votre manière »? Nous avons tous notre place dans la société maintenant. Une belle preuve : Barack Obama, président des États-Unis!

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

Bienvenue dans votre nouveau pays! Sachez que je suis conscient de tous les efforts d’acclimatation que le Québec vous réserve : je suis passé par là! Je suis encore dans ce beau combat, mais il ne faut surtout pas baisser les bras. Continuons de nous supporter et de nous encourager les uns les autres! Le jeu en vaut vraiment la chandelle!

 

Bon Mois de l’histoire des Noirs à tous!

Étienne Routhier-Filion

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 

 17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective: Noirs | SARODJ BERTIN

14 Fév

Perspective: Noirs | SARODJ BERTIN

Sadorj Bertin est avocate et actrice. Elle a grandi en Haïti où elle a passé une enfance heureuse, cultivant son goût pour les arts et la danse. Mais tout bascule lorsqu’à l’âge de neuf ans, sa mère, militante politique, est assassinée.  La famille déménage alors en République Dominicaine où Sarodj complètera des études en droit international des affaires, puis une maîtrise en affaires internationales. Après le tremblement de terre de 2010, elle entreprend de participer à des concours de beauté, afin de redonner voix et estime au peuple haïtien. En 2010, elle remporte le prix Miss Haïti Univers et en 2012, le prix Reine Hispano-américaine. En 2011, elle a mis sur pied la fondation Sarodj for a purpose, qui a pour objectif de construire 3000 logements pour des familles haïtiennes et une maison pour héberger les enfants. En 2012, la vente de son calendrier I Love Haïti lui a permis d’amasser 60 000$ US pour la fondation.

 

Née à : Port-au-Prince, Haïti

Origine : Haïti

Profession : Avocate et actrice

 

1. Ce que le fait d’être Noire m’a appris dans la vie : 

Tout, dans la vie, a une influence sur la personne que nous devenons: la race, la famille, les amis, les expériences; mais aucune de ces choses ne nous rend réellement différent des autres. Remercions Dieu d’être ce que nous sommes aujourd’hui et rappelons-nous que ce sont les bonnes et les mauvaises expériences de la vie qui forgent notre personne.

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message : 

Dans la vie, il faut savoir chercher les opportunités et travailler pour réaliser ses rêves, tout en ayant confiance en soi-même et en Dieu.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

Lorsque vous vous retrouvez dans un pays étranger, les choses peuvent vous sembler plus difficiles,  mais si vous y mettez l’effort, quitte à ce que ce soit cinq fois plus, vous obtiendrez les mêmes résultats ce celui qui est né dans ce pays.

Sardoj Bertin

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo

15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty