Fou rire à bord de l’A-380

19 Avr

Fou rire à bord de l’A-380

J’ai toujours trouvé que la traversée de l’Atlantique, si longue en avion, ne nous servait qu’à faire le chemin intérieur nous permettant de bel et bien quitter un endroit pour mieux arriver à l’autre.

Hier, j’ai encore quitté Paris. Je l’ai quittée maintes fois, cette belle ville. Je l’ai quittée en furie de ne devoir rentrer chez moi que pour faire valider un titre de séjour. Je l’ai quittée le coeur fébrile à l’idée de croiser mon père à l’aéroport, alors qu’il repartait vivre en Haïti. Je l’ai quittée heureuse à l’idée de revoir amis et famille que je n’avais pas vus depuis longtemps. Je l’ai quittée le coeur gros, chargé de mille images que je savais désormais n’être que des souvenirs. Hier, j’ai quitté Paris le coeur heureux d’une belle semaine passée à en sillonner les rues, à y goûter de si bons vins, à revoir des amis, à savourer de si bons plats (Ha! Ce poulet sauce au vin jaune et aux morilles de l’auberge… euh! Comment déjà?). Et, comme toute personne qui a bien su profiter de la vie, je suis montée à bord de l’avion et me suis écroulée dans mon siège. Je suis tombée raide endormie, avant même le décollage. Va pour le voyage intérieur!

Les agents de bord d’Air France, que j’ai entrevus lors de mes brèves périodes d’éveil, étaient professionnels et courtois. Je trouve leur multilinguisme impressionnant: ils peuvent vous servir dans six ou sept langues, quand même ! C’est vrai qu’à bord de l’Aribus A380, avec plus de 500 passagers à servir et deux étages de gens à rendre heureux, ça peut avoir une certaine utilité. Les pilotes font les annonces en français et en anglais, avec un accent anglais bien travaillé.

« Mesdames et messieurs, nous amorçons notre descente vers l’aéroport international Pierre-Félix Trudeau… »

Et là, ce sont deux étages de passagers qui éclatent de rire ! Le pilote lui-même a été pris d’un fou rire au micro, avant de le couper, ce qui n’a fait qu’accentuer le rire chez les passagers, comme un gaz hilarant qui se serait répandu à travers l’avion.

Il est vrai que Félix et Éliott sont de jolis prénoms à la mode.

Je ne vous raconte même pas l’annonce en anglais ! Bref, un bon moment !

J’ai quitté Paris le coeur heureux et j’ai atterri à Montréal en un éclat de rire !