Au revoir M. Chérubin !
26 Sep
J’ai appris hier le décès de M. Ulrick Chérubin, maire d’Amos.
Les réseaux sociaux et mon projet Perspective: Noirs nous avaient donné l’occasion de faire connaissance et d’échanger assez régulièrement. Même si nous ne nous sommes jamais rencontrés de visu, j’ai eu, hier soir, l’impression de perdre un ami.
Comme beaucoup de Québécois, j’ai été séduite par votre bonhomie, M. Chérubin. Vous aviez le sourire facile, même dans la voix, l’entrain et la bonne humeur tatoués sur le coeur. Je ne vous ai parlé que par téléphone et derrière un clavier d’ordinateur et j’ai pourtant l’impression de vous connaître. J’ai senti, par-delà les écrans, votre entrain pour la vie et votre désir d’aider les gens.
Comme beaucoup de Québécois, j’aurais voulu vous avoir pour maire! Ils sont chanceux, ces Amossois! Un maire qui souhaite organiser pour ses concitoyens une fête pour souligner les 100 ans de sa ville, c’est beau! Une fête plus grosse que son budget municipal, une fête plus grosse que ses subventions, c’est invitant! Un maire qui décide de tenter sa chance au Banquier pour éviter de surtaxer ses concitoyens et leur offrir la plus belle fête qui soit, c’est admirable! Un maire qui non seulement le dit, mis réussit à faire tout ça, ça fait rêver!
Comme beaucoup de Québécois, j’aurais voulu vous croiser et vous serrer la main, ne serait-ce que pour vous dire: « M. Chérubin, quand je vous vois, vous me faites sourire! » Et penser en mon for intérieur: « Voilà un homme dont le dévouement et l’implication sont exemplaires, un de ceux qui mordent dans la vie à pleines dents et vous accueillent toujours à bras ouverts. »
Et, comme très peu, j’avais votre numéro de cellulaire au fond de ma poche. « Au cas où », m’aviez-vous dit. Au cas où j’irais à Amos. Au cas où mon frère qui chasse chaque année dans la région, en aurait besoin. Au cas où…
Mais vous êtes parti trop vite, M. Chérubin. La fête est à peine terminée et la saison de la chasse même pas commencée. Les oies commencent tout juste à arriver que déjà, votre absence laisser présager une hiver froid, rude et froid. Parce qu’au bout du chemin, au bout du parc de La Vérendrye, un soleil s’est éteint. La route s’est assombrie. Reposez en paix, M. Chérubin.
Mes sincères sympathies à sa famille et à ses proches.
Photo: NRJ
(2014)
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