Flashback. Paris 1999.
8 Jan
Les pieds posés sur les pavés arrondis par le temps. Rue Dante, coin Galande, à deux pas du parvis de Notre-Dame. Prête pour l’aventure, j’emménageais dans la Ville Lumière. Une bague à l’orteil, l’esprit libre comme les dix doigts de mes mains, j’embrassais la vie et ses rebondissements. J’écoutais Vaya Con Dios, tout comme ce matin. Le café fumait, tout comme ce matin. Et j’écrivais, tout comme ce matin. J’en ai noirci, des pages, de mille observations, milles réflexions, amusantes, cocasses et parfois simplistes. Je dois avoir près d’une quinzaine de cahiers Clairefontaine gribouillés des illuminations du quotidien. Au fil du temps, je les ai appelées mes « anecdotes urbaines ». Elles sont partout, il suffit d’ouvrir l’oeil, de tendre l’oreille, elles sont là et elles s’offrent le plus souvent avec gaieté à qui veut bien les voir.
J’écoutais Vaya Con Dios, tout comme ce matin, et le café fumait. J’ai bien voyagé et j’ai bien observé durant cinq belles années. Puis, s’en est suivie la sédentarité, un décennie complète sans bouger. Bah ! J’ai bien mis l’orteil une ou deux fois dans l’eau salée, mais on ne peut pas dire que le voyage faisait partie de ma vie. Je dois admettre qu’elle a aussi son charme et ses joies, la sédentarité. Mais cette année, j’ai rompu. Rompu avec le rythme, les habitudes, la vie effrénée. J’ai mis un grand hola ! j’ai tout retourné, « viré de bord » comme on dit en bon Québécois, et décidé de retrouver ce qui me faisait vibrer… J’ai relu mes anecdotes et eu envie d’en écrire encore.
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