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375 ans de quoi ? D’immigration !

25 Nov

375 ans de quoi ? D’immigration !

La publicité lancée cette semaine pour les fêtes du 375e de Montréal, ne montrant que des Blancs, en a choqué plus d’un. Les médias québécois manqueraient d’audace ou ne sont-ils que des décennies en retard ?

Dans le Québec des années 60 ou 70, quand un étranger arrivait dans un nouveau patelin, on lui demandait d’où il venait, on le questionnait sur ses origines, ses habitudes de vies. C’était l’expression d’une certaine curiosité de l’Autre, puis, on passait à autre chose. Depuis, la société est aussi passée à autre chose, mais pas les médias.

Les décennies de retard des médias québécois

On croirait parfois la télé figée à cette époque ancienne. Avant de pouvoir faire partie de la sphère médiatique, on dirait qu’il faut d’abord parler de sa différence. Pour exercer un attrait télévisuel, s’il ne partage pas l’origine de la majorité, l’humoriste mettra la différence culturelle en avant, le chroniqueur ira parler de communautés culturelles, le chanteur donnera dans la tradition des ancêtres et ainsi de suite. Après coup, l’artiste pourra passer à autre chose et exister en tant qu’artiste.

Durant une entrevue avec Gilbert Rozon et Philippe Fehmiu sur RDI cette semaine, Patrice Roy a admis : « Dans les médias en général, les émissions de grande écoute, les émissions d’information, oui, on doit faire davantage d’efforts. » Il traduisait bien malgré lui un état d’esprit largement généralisé : l’effort. L’effort de faire une place à la différence, alors que ça devrait maintenant être naturel, dans un contexte de réelle ouverture et d’acceptation.

À force de se sentir exclu, ce public, qui ne se reconnaît pas dans les médias québécois, va consommer ailleurs, là où ces premiers pas sont déjà largement franchis, soit au Canada anglais et aux États-Unis. Perte d’auditoire dans un marché déjà en crise.

Le serpent qui se mord la queue

Le web interpelle les jeunes, mais aussi l’ouverture et l’inclusion. Si la télé continue d’être si fermée, le jeune public va continuer de déserter, pour cause de divergence de valeurs et de vision. Rien ne sert de tenter de séduire le jeune public sur le web si c’est pour y véhiculer les mêmes archétypes.

Gilbert Rozon, dans la même entrevue, au sujet de la grande émission qui doit lancer les festivités du 375e de Montréal, a expliqué: « Il y a eu des choix de marketing qui ont été faits, de mettre les stars en avant, pour aller chercher de l’auditoire. »

« Mettre des stars en avant ». C’est à la fois la bête noire et le dada des stations de télé, Radio-Canada y compris. Avec les multiples compressions subies, il lui faut maintenant capitaliser sur la popularité des visages mis à l’écran afin que les publicitaires y placent à bon prix leurs annonces. Si les promesses de cotes d’écoute ne sont pas remplies, il faut rembourser une partie du montant aux publicitaires. Le diffuseur public fait maintenant des sondages de popularité avant d’accepter de confier une émission à quelqu’un. De nos jours, la façon de s’exprimer, de faire des liens, d’amener, de cerner et creuser un sujet passe après la popularité de l’individu. Et comme la télé fabrique les vedettes, elle tourne désormais sur elle-même. C’est le serpent qui se mord la queue. Comment voulez-vous qu’elle change si les gens connus ont une couleur homogène et qu’on ne veut que des gens connus ?

Osez!

En 2012, Philippe Fehmiu et moi avions animé une émission spéciale à MAtv portant sur la diversité à l’écran. Des représentants des tous les milieux y étaient : diffuseurs, producteurs, comédiens, auteurs, etc. Une chose m’avait frappée : la frilosité des auteurs. L’une avait dit ne pas oser écrire de rôles pour la diversité, parce qu’elle ne savait pas comment ça se passait dans les maisons, comment vivaient les gens. Oublierait-on qu’il y a ici plusieurs générations installées ? Que l’on peut mettre en scène une jeune asiatique qui vit exactement comme une jeune québécoise ? Un Noir qui vit avec une Blanche dont les enfants sont adoptés ? Une grand-mère Blanche remariée avec un Latino ? Et la beauté de la chose, c’est que tout ce beau monde vit des histoires d’amour enlevantes, des problèmes au travail, une adolescence tourmentée, des hauts et des bas tout comme les Québécois et ça a rarement de lien avec la couleur ou l’accent.

Chers amis des médias, osez le rattrapage, osez la vie que vous connaissez en sortant du bureau ! Ça ne peut qu’être positif. On aimerait ça se reconnaître quand on allume la télé et faire partie du party nous aussi. Parce qu’au fond, on va fêter ensemble 375 ans d’immigration, non ?

 

Photo: Philippe Fehmiu et Marie-Eve-Lyne Michel durant l’émission Les coulisses d’open Télé (MAtv), portant sur la diversité à l’écran.
Crédit Photo: Charles Nouÿrit

(2016)

De charte en accommodements

25 Mar

De charte en accommodements

Combien de temps cela prend-il pour changer des perceptions? Pour changer des interactions entre les peuples?

La crise sur les accommodements raisonnables avait meurtri le Québec en 2007. On s’est ouvert les veines, on a mis nos tripes sur la table et puis… Et puis rebelote avec la Charte des valeurs québécoises en 2013. Ces événements, quoique avec de nobles intentions d’assainir les relations et le vivre ensemble, ont aussi été facteurs de division, d’exacerbation des susceptibilités de part et d’autres et, au final, d’exclusion raciale (ou religieuse).

Les couvertures médiatiques qui sont faites de tels événements ont à la fois pour but de renseigner, d’expliquer et de vendre. L’angle choisi sera tantôt sensationnaliste, tantôt choquant ou provocateur, rarement complètement objectif. Après tout, il faut attirer l’attention du spectateur ou du lectorat. Certes, il y a de l’information, mais dans cette guerre à l’audimat, les médias oublient parfois de mesurer l’effet, leur effet. Les médias transmettent la nouvelle au journal de 18h, mais sont aussi eux-mêmes la nouvelle dès le lendemain dans la cour d’école, dans la salle d’attente, dans les rues de la ville. La couverture médiatique devient parfois au coeur de la nouvelle presque au même titre que la nouvelle elle-même.

Résultat? Certains jeunes n’osent plus écrire, sur leur cv, qu’il vivent à Montréal-Nord, car ils ne seront jamais convoqués en entrevue. Des adolescentes portant le foulard se sentent désormais la cible de tous les regards, elles qui, jusqu’ici, avaient l’impression d’être intégrées malgré cette différence. D’autres perdent en ce moment-même le courage de leurs aspirations, à cause de commentaires xénophobes ou racistes à leur endroit, nés à la suite du battage médiatique.

Vivre ensemble, avec des gens de diverses origines ethniques, culturelles, linguistiques et religieuses oblige à un commun accord, oblige à une discussion. Mais l’élaboration de la solution ne devrait pas exclure les gens qui en font l’objet. Elle ne devrait pas non plus être rédigée par quelques politiciens dans le calme de leurs bureaux, sans la participation d’un comité dont les membres sont d’origines diverses, et en contact avec le terrain.

En 2009, dans le reportage Autoportrait: Noirs sur fond Blancs*, on nous rappelait que beaucoup d’immigrés ne trouvent pas de travail au Québec et cumulent des emplois mal payés malgré leurs diplômes; que bien des jeunes Noirs ne valorisent pas l’éducation parce que de toute façon, ils n’accèdent pas aux meilleurs emplois. Même de grandes stars comme Anthony Kavanagh et Corneille admettent, dans Perspective: Noirs (2013), devoir travailler plus que les autres pour réussir et, une fois au sommet, attirer les regards intrigués de ceux qui ne comprennent pas qu’un Black puisse fréquenter des lieux si huppés.

À l’échelle historique, on n’est pas si loin de la fin de l’esclavage…

Combien de temps cela prend-il pour changer des perceptions? Pour changer des interactions entre les peuples?

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Ce jeudi 27 mars 2014, Les Coulisses d’Open Télé, que j’anime, porteront sur la xénophobie. Les Québécois sont-ils xénophobes? En diffusion web en direct dès 19h30 sur le site d’Open Télé et disponible par la suite parmi les archives des Coulisses.

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*Autoportrait: Noirs sur fond BlancsReportage radio réalisé par Marie-Eve-Lyne Michel à l’hiver 2009, au lendemain l’élection de Barack Obama, sur la perception que les jeunes Noirs avaient d’eux-mêmes (14:08 min). Cinq and plus tard, l’écoute révèle que peu de choses ont changé depuis…

(Photo: Campagne Benetton, 1989)

> 25 mars 2014

Perspective: Noirs | EDEM AWUMEY

25 Fév

Perspective: Noirs | EDEM AWUMEY

(crédit photo: © Louise Leblanc)

Edem Awumey est né au Togo en 1975. Après quelques années passées en France où il publia son premier roman Port-Mélo (Gallimard 2006, Grand-Prix de littérature de l’Afrique noire), il s’est installé au Québec en 2005. En 2009, son deuxième roman, Les pieds sales (Boréal, Seuil), était finaliste au Prix Goncourt. Il est également l’auteur d’un essai, Tierno Monénembo : le roman de l’exil (WVB, 2006). Ses romans s’inscrivent pour une bonne part dans les lieux imaginaires de l’enfance, du voyage et de la mémoire. Il vit sur les bords de la Gatineau, à la frontière du Québec et du Canada anglais. Un troisième roman, Rose déluge, paraît à l’automne 2011 au Boréal. Edem Awumey est également chargé de cours de littérature francophone à l’Université Mcgill à Montréal.

 

Né à : Apégamé, Togo

Origine : Ewé et Mina – Golfe de Guinée, ancienne côte des esclaves avec Ouidah au Bénin et Elmina au Ghana.

Profession : Auteur, Enseignant.

 

1. Ce que le fait d’être Noir m’a appris dans la vie :

C’est après avoir quitté l’Afrique que je me suis senti Noir. Dans un regard et un univers qui étaient au départ celui de l’Autre, l’Occident. Ma différence m’était renvoyée à la face. Il y aura des tensions, de l’attention aussi, du rejet ou un désir de communication dans ce regard. La communion peut venir après. Être Noir m’aura appris la réalité d’un mur de préjugés et de la différence négative à briser pour m’imposer. Pour renaître à la fois moi-même et porteur de tous les fruits de la rencontre. Et surtout me libérer des blessures d’une histoire douloureuse, la douleur dont je n’ai pas le monopole, réagir et renaître.

2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

Et si nous revoyions ensemble ce vieux film qui montre sur une tribune de l’Amérique le pasteur Martin Luther King Jr prononçant son discours «I have a dream»… Oui. Rêver, et se donner les moyens, se battre pour que le rêve prenne forme. Le temps que l’on met pour y arriver n’est pas le plus important. La plus belle réalisation est bien souvent le fruit d’une construction lente, patiente. Se tenir prêt à défendre la liberté, refuser le carcan et l’ordre qui brisent.

3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

À un immigrant, je dirais ceci : ce pays du Canada sait donner à chacun sa chance. Mais il faut au départ avoir une idée, une vision claire de ce qu’on veut y faire. Prendre le temps de comprendre comment fonctionne cette société. Oser. Et puis… c’est pas rien d’être vraiment bilingue ici ! Une dernière chose : ce pays appartient à tous ceux qui la construisent tous les jours.

 

Edem Awumay

Voici la chanson Indépendance cha cha, qui me renvoie au temps de la rumba et de l’Afrique des années 1960, celles d’un espoir bien vite brisé.

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton

26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

 

 

Perspective: Noirs | NEFERTARI BÉLIZAIRE

18 Fév

Perspective: Noirs | NEFERTARI BÉLIZAIRE

Nefertari Bélizaire est actrice, mais aussi très engagée socialement. Née en Haïti, elle a vécu sa petite enfance à New-York, où elle a habité jusqu’à l’âge de 7 ans. S’en est suivi un bref passage en Haïti, puis une immigration au Québec, où elle a vécu à Thetford Mines, Lévis et Québec, avant d’aller faire des études en interprétation au cégep de Saint-Hyacinthe. Nefertari a ensuite obtenu un premier rôle important, en 1985, dans le téléroman L’héritage, un rôle récurrent sur quelques années dans Watatatow et a beaucoup joué au théâtre. Elle a d’ailleurs été mise en nomination au Gala des masques pour la meilleure interprétation dans un rôle de soutien dans la pièce Chapeau de plomb, tenue en 1995-1996. Au fil des ans, tout en demeurant active dans le milieu des arts, elle a été boursière du Conseil des arts et des lettres pour faire un projet théâtral sur la prévention du suicide. En 2005, elle a également créé un projet d’intervention psychosociale et artistique, financé par les Nations Unies, pour travailler auprès de 200 enfants soldats issus du quartier défavorisé de Cité Soleil, à Port-au-Prince. Cette année, nous avons pu la voir dans les séries Trauma et La Galère.

 

Née à : Port-au-Prince, Haïti

Origine : Haïti

Profession : Actrice, impliquée dans le travail humanitaire et social

 

1. Ce que le fait d’être Noire m’a appris dans la vie.

Je crois avoir compris que, nonobstant la couleur ou l’origine, les hommes et les femmes sont égaux, que nous sommes tous sensibles et avons tous des trésors à partager.

 2. Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message.

J’aimerais leur dire de persévérer devant les difficultés de la vie, de garder espoir; de comprendre qu’être Noir n’est pas un obstacle mais une richesse.  Facile à dire, me direz-vous, mais c’est ce que je pense profondément. On vit dans une société qui offre plein de possibilités, car c’est vous, les jeunes, qui allez bâtir un monde meilleur. J’ai confiance en vous, en votre énergie, en votre fougue.

 3. Ce que j’aimerais dire à un immigrant.

D’abord bienvenue! Tentez de vous dire: « J’ai quelque chose de spécial à apporter à cette société ».  Tentez, de développer un intérêt particulier pour ce nouvel univers, dans lequel vous aurez à évoluer.  Ne vous découragez pas et allez chercher l’aide appropriée à votre situation.

Nefertari Bélizaire

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin
15 février: Francesca Nelson 
16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly

19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

 

Perspective: Noirs | FRANCESCA NELSON

15 Fév

Perspective: Noirs | FRANCESCA NELSON

Francesca Nelson est réserviste dans la Marine royale canadienne, unité NCSM Donnacona. Elle travaille aussi à l’Adminsitration de pilotage des Laurentides, où son rôle est d’attribuer des pilotes aux navires étrangers qui naviguent en eaux canadiennes, sur un territoire situé entre les écluses de St-Lambert et les Escoumins. À tout cela s’ajoutent des études de premier cycle universitaire en comptabilité. Native de Montréal et ayant grandi dans les quartiers Villeray et Côte-des-neiges, c’est après avoir passé une année avec les cadets de la Marine que Francesca a développé cet intérêt et ainsi orienté sa carrière. Discipline, volonté, curiosité sont au nombre des qualités essentielles à l’atteinte de son objectif : intégrer la Marine régulière, en tant qu’officier de la logistique. Elle compte y arriver d’ici deux ou trois ans.

 

Née à : Montréal, Canada

Origine : Haïtienne

Profession : Étudiante au baccalauréat en comptabilité, Officier de la logistique pour la Marine Royale canadienne (Réserviste)

 

1.     Ce que le fait d’être Noire m’a appris dans la vie :

J’ai longtemps réfléchi à cette question et j’en suis venue à la conclusion que le fait d’être Noire était, pour moi, une caractéristique de ma personne, et que cela me donnait un petit côté exotique, mais sans plus. J’agis dans la vie en tant que « personne » dans un corps noir et non comme une Noire. Mes réalisations sont le résultat de mon travail acharné ainsi que de ma volonté de réussir. Pour ce qui est de ma culture… il s’agit d’un enrichissement, d’une chose de plus, que d’autres n’ont pas.

2.     Ce que j’aimerais dire aux jeunes qui liront mon message :

Je dirais à tous les jeunes qu’il ne faut pas s’apitoyer sur son sort parce qu’on est différent, car tous et chacun avons et méritons une place dans ce monde. Cela dit, personne ne vous donnera une place si vous ne travaillez pas vers ce but. Il n’y a rien de facile dans la vie, mais avec de l’ambition et de la persévérance tout est possible. Je ne dis pas que vous ne rencontrerez pas obstacles, mais chaque obstacle affronté vous rendra plus fort. Pour ce faire, vous devez vous-même reconnaitre vos capacités et apprécier la personne que vous êtes et je vous garantis que les gens sauront vous reconnaitre également.

3.     Ce que j’aimerais dire à un immigrant :

Je dirais à un immigrant que l’adaptation au changement est la clef du succès pour réussir sa vie lorsqu’on se retrouve dans un nouvel environnement. Sans oublier d’où l’on vient, il sera plus facile de s’intégrer aux coutumes d’un nouveau pays avec un esprit ouvert. Donnez-vous le temps d’apprivoiser votre nouveau milieu et vous verrez que le Québec est une place accueillante.

Francesca Nelson

 

 

Présentation de Perspective: Noirs
1er février: Oliver Jones (FR) | (ENG)
2 février: Dominique Anglade
3 février: Brian Tyler
4 février: Tetchena Bellange
5 février: Ulrick Chérubin
6 février: Jenny Salgado
7 février: Dorothy Rhau
8 février: Henri Dorvil
9 février: Isabelle Massé
10 février: Fabrice Vil
11 février: Anthony Kavanagh
12 février: Jean David Prophète
13 février: François Bugingo
14 février: Sarodj Bertin

16 février: Étienne Routhier-Fillion
17 février: Maxën Aly
18 février: Nefertari Bélizaire
19 février: Ali Nestor Charles
20 février: Paola Rachel Jean-Pierre
21 février: Benz Antoine (RF) | (ENG)
22 février: Stéphanie Hyppolite
23 février: David Calizaire
24 février: Christine Mitton
25 février: Edem Awumey
26 février: Corneille
27 février: Angelo Cadet
28 février: Marie-Christine Jeanty

Black Expo Design: 8 Questions/Réponses

14 Fév

Black Expo Design: 8 Questions/Réponses

Les Réponses à 8 questions importantes au sujet de l’événement mode Black Expo Design 2013

 

1) Qu’est-ce que le Black Expo Design ?

Un Gala international, dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, qui accueille des designers des quatre coins du monde, soit en provenance d’Haïti, de la Guadeloupe, de la Martinique, de la France, de l’Afrique et du Canada. Son but est de promouvoir la haute-couture afro-contemporaine.

2) Qui est AMA ?

AMA, c’est pour Afro Modern Art. C’est une agence de design et d’organisation d’événements qui promeut le design ethno-contemporain par ses rendez-vous mondains, culturels et artistiques.

Son site web : amadesign.ca

3) Quels sont les avantages à participer au Black Expo Design 2013 ?

Votre participation à l’événement vous donne droit à:

  • Deux soirées chics et interactives, des spectacles d’ambiance, de succulentes bouchées sucrées et salées
  • Des sacs-cadeaux pour tous les invités, d’une valeur minimale de 200$ (gracieuseté de nos commanditaires)
  • Présence de designers de renommée internationale
  • Prise de photos
  • Soirée dansante
  • Participation au Dimanche Social

4) Qu’est-ce que le « Dimanche Social » du Black Expo Design ?

C’est une journée sociale et familiale, organisée en collaboration avec Création & Production F. où l’on vous propose des activités interactives :

  • Rencontre avec les designers et créateurs,
  • Conférence de M. Serge Carrier: Les enjeux entourant la normalisation des standards de taille dans l’industrie du prêt-à-porter des vêtements pour femmes
  • Ventes privées
  • Expositions
  • Musique Live
  • Défilé de Mode pour enfants
  • Défilé pour enfant de la boutique Ethik BGC

5) Quel est le programme de la fin de semaine?

Les soirées du vendredi et du samedi se déroulent ainsi :

  • Un cocktail de réseautage avec spectacle d’ambiance,  de 19h à 20h30
  • 20h30 à 21h : transition pour le défilé
  • 21h à 22h : Défilé, avec des collections différentes seront présentées chaque soir
  • 22h à 2h : Soirée Dansante

La journée du dimanche:

  • Activités entre 13h et 19h

6) Quel est le prix d’entrée ?

55$ pour un Gala qui vaut 2 fois plus que le prix fixé par AMA Design, parce que le billet vous donne droit à deux jours d’activités.
Sans forfait, il vous est possible de venir au Dimanche Social pour 20$ (10$ pour les enfants de plus de 10 ans, gratuit pour les moins de 10 ans)

7) Est-il possible de payer pour une seule soirée ?

Un billet donne accès à l’une des deux soirées et à la journée du dimanche.

8 ) Comment se procurer les billets :

  • Via paypal sur le site internet d’AMA Création: amadesign.ca
  • Dans l’un des points de vente suivants :

Restaurant Griyo : 1575 Fleury Est, Montréal H2C 1S7
                  Boutique Éthik Bcg : 6050 Rue St Hubert, Montréal H2S 2L7
                  Auprès d’un agent des ventes : (514) 554 2652 / (514) 570 4948

 

C’est un rendez-vous à l’Hôtel Loft, au 314, rue Sherbrooke Est – Espace Cormier, à Montréal !

*Marie-Eve-Lyne est porte-parole de l’édition 2013 du Black Expo Design

 

Le jour où la marche ne s’est pas arrêtée

7 Mai

Le jour où la marche ne s’est pas arrêtée

Ils s’étaient rassemblés pour défendre ce qu’ils estimaient être un droit fondamental. Le temps était bon, l’humeur était joyeuse. Ensemble, ils ont entamé la marche. Hommes, femmes, enfants, ayant aux pieds chaussures de ville comme chaussures de marche, tous allaient d’un même pas. C’était un grand rendez-vous, tous étaient vêtus proprement: ils allaient rencontrer l’instance décisionnaire.

Au début du parcours, aucun obstacle, aucune présence policière. Ils en ont été un peu surpris. Ils n’en étaient pas à leur première manifestation. Des étudiants avaient travaillé de concert avec la communauté pour mettre sur pied une campagne de sensibilisation. Certains rassemblements avaient été houleux. Récemment, une des leaders du groupe, une femme bien estimée de la communauté, avait été arrêtée, violemment, jetée au sol, ce qui a suscité beaucoup d’indignation. En guise de protestation, un groupe de professeurs s’est formé. Ils étaient 125. Ils sont allés parler au chef de police, lui donnant une leçon de démocratie: « Ce n’est pas un problème local, c’est un problème national. Vous ne pourrez empêcher qui que ce soit de voter, c’est à la base de notre démocratie ».

Cent vingt-cinq professeurs sont allés parler démocratie avec les policiers

L’appui des professeur a insufflé un vent d’espoir chez les jeunes. […]